À la suite de multiples plaintes de consommateurs arnaqués sur eBay, LeBoncoin, Autoscout 24, ou encore Mobile.de, le Centre européen de la consommation (CEC) vient de diffuser en ligne sur son site une alerte contre la vente de véhicules inexistants.
Le mode opératoire
Cette voiture correspond exactement à ce que vous recherchez ? Bonne nouvelle : cette dernière est à vendre, au prix dérisoire de 400 euros sur le site Adoos.fr. Afin de ne pas manquer cette occasion en or, vos prenez aussitôt contact avec le vendeur pour lui faire savoir que vous êtes intéressé. Mais problème : vous recevez rapidement un mail vous indiquant qu’il vous faudra verser un acompte de 400 euros pour faire acheminer le véhicule du Bénin.
Comme le souligne le Centre européen de la consommation, la suite de la manœuvre est dans le même ton. Une fois que le premier versement a été effectué, l’acheteur reçoit alors un autre mail l’invitant à débourser un autre montant parce que la voiture est stoppée sur la route, bloquée à la douane ou encore accidentée. Le fin mot de l’histoire est identique à chaque fois : même après avoir dépensé une forte somme, l’acheteur ne reçoit jamais le véhicule.
Le modus operandi ne varie que très peu d’une escroquerie à une autre : le vendeur, soi-disant en déplacement, contacte l’acheteur intéressé pour lui faire savoir qu’il sera pour lui très difficile de convenir d’un rendez-vous pour la vente. Afin de montrer patte blanche et de ne pas perdre la confiance de l’acheteur, le truand envoie alors quelques photos de lui et de sa famille (souvent prises sur Internet) ainsi que des copies de pièces d’identité, bien entendu volées.
Le dit vendeur explique alors à son client qu’il lui faut réserver le véhicule via un acompte, souvent effectué par Western Union ou Moneygram. Toujours dans l’optique de tranquilliser l’acheteur, le vendeur lui envoie des mails en falsifiant l’entête du site Internet (exemple : eBay, LeBonCoin, etc.). Bien entendu, aucun de ces derniers n’intervient jamais dans ces ventes. Une fois la transaction effectuée, le faussaire ne donne plus jamais de nouvelles.
Afin d’éviter ce type d’arnaque, le CEC recommande de demander les papiers du véhicule. Il est en effet très rare que le vendeur dispose d’une carte grise du même nom que la pièce d’identité volée en sa possession. Dans ce cas, celui-ci renonce et stoppe donc la transaction. Le CEC conseille en outre de ne jamais faire parvenir de montants vers l’étranger sans avoir vu et si possible essayé le véhicule au préalable. Enfin, il est nécessaire de négocier le paiement d’un acompte à la commande et du solde à la livraison. Évidemment, il faut éviter à tout prix les vendeurs souhaitant un paiement en passant par un tiers non sécurisé.
À noter que les arnaques à la vente de voitures d’occasion sont nombreuses. Il n’est par exemple pas rare de voir des vendeurs remettre le compteur du véhicule à la vente à zéro. En Allemagne, cette pratique concerne près d’un véhicule d’occasion sur trois. Pour éviter ce piège et en cas de doute, il est conseillé de faire appel à un expert automobile. Ce genre de vérification coûte environ 150 euros. Vous pouvez dénicher ce type d’expert en vous rendant sur le site de l’Agence Nationale des Experts Automobiles (ANEA).